I .Je ne veux pas être numérisée
 

Je suis une personne, je ne veux pas être numérisée dans les fichiers du Cloud privé Santé, je ne veux pas être numérisée dans le fichier Cloud Justice, je ne veux pas être fragmentée ni défragmentée à travers un moteur de recherche ni épluchée par un algo rythme.

Je ne fais pas de pénal et donc ne pourrai pas être pistée à travers la puce électronique de notre future carte d’avocat nationale par un petit génie du ministère de la Justice qui suivrait les pérégrinations de nos ténors pénalistes lors de leurs  éventuels rendez vous avec un Baron du banditisme en cavale.

Mais a-t-on songé que suivre c’est espionner et que rien n’est en place pour encadrer l’espionnage numérique à l’inverse des procédures en vigueur pour les écoutes téléphoniques.

Il y a seulement deux ans au cours d’une conférence sur la numérisation des dossiers médicaux d’un ensemble hospitalier d’envergure, le responsable informatique avait dit sa difficulté d’élaboration et son refus de souscrire les services de GOOGLE pour préserver l’intégrité des données des patients.

Sauf que le nouveau projet Cloud Santé passe bien par les réseaux Google même si des hébergeurs talentueux et innovants en France comme Cloud Santé®Netplus se donnent un mal de chien pour éviter tout recoupement.

Il va bien falloir passer par le web et depuis mars 2018 Google a lancé sa nouvelle API : Cloud Healthcare mondiale.

Quid de la cybersécurité ?

Tous disent que tous les verrous finissent par craquer et que seuls des systèmes de sécurité en mouvement perpétuel qui changent tous les 15° de seconde offrent un confort raisonnable.

Quid de la légitime propriété (usus, fructus et abusus) des données personnelles stockées ?

Quand la manutention des données est offerte aux praticiens, à la structure hospitalière, au labo qui expérimente sur la maladie du patient et peut participer à sa guérison etc… et à l’escroc qui passe à travers tous les filtres, que devient le propriétaire ?

Que deviennent les droits du Laboratoire innovant, ceux des chercheurs, lorsqu’ un recoupement de données permet de déduire un procédé brevetable et d’arriver avant l’auteur véritable.

Aucun des systèmes Cloud Santé, Carte Avocat justice n’organise le droit à la déconnexion.

Qu’est ce que c’est pour la Santé ?: Etre numérisé dans un Cloud pour un temps T et sortir toutes ses données personnelles du Cloud à T+ 1 . Trop compliqué me dit on la numérisation elle-même vaudrait brouillard suffisant.

Qu’est ce que c’est pour la puce Carte Justice ? Juste la faculté contractuelle  de désactiver sa puce. Je pense aux pénalistes, à ceux qui font de la haute finance, des gens talentueux dont l’article 6 de la convention des droits de l’homme protège le métier et la fonction.

En bref Chaque Cloud va créer son brouillard numérique, chaque propriétaire de données va acheter un logiciel de brouillage numérique avec identifiant des personnes autorisées à consulter pour un temps T. Mais c’est oublier que ce n’est pas si simple que cela.

2. » La donnée comme infrastructure essentielle »

Le 10 avril 2018 L’administrateur général des données (AGD) a remis ce jour au secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, son rapport 2016-2017, intitulé « La donnée comme infrastructure essentielle »

Source : https://agd.data.gouv.fr/2018/04/10/rapport-2016-1017-de-ladministrateur-general-des-donnees-la-donnee-comme-infrastructure-essentielle/

Dans sa deuxième partie, le rapport de l’AGD développe l’idée et l’importance de construire une infrastructure de la donnée. Le développement d’un pays est étroitement lié à la présence d’une infrastructure performante et de qualité, qu’il s’agisse de routes, de lignes ferroviaires, de réseaux d’énergie ou de télécommunications. L’État a d’ailleurs longtemps consacré une partie importante de ses investissements à construire et maintenir ces infrastructures. Il faut aujourd’hui considérer les données comme l’une de ces infrastructures essentielles et critiques et critiques.

Essentielles car, dans une économie de l’information, l’accès à la donnée de référence fiable et à jour est la condition du développement des services numériques. Critiques car il faudra s’assurer que la fourniture de ces données ne puisse être interrompue, qu’il s’agisse de défaillances involontaires ou d’actes malveillants.

Plusieurs pays européens se sont engagés dans la mise en place d’une telle infrastructure de données. La deuxième partie du rapport développe ainsi une analyse comparée des initiatives du Royaume-Uni (UK Registers), de l’Estonie (X-Road), du Danemark (Basic Data) et de la France (service public de la donnée).

La construction d’une telle infrastructure nécessite la mobilisation de plusieurs leviers : budgétaires (le Danemark a fait le choix de centraliser le financement des données de référence, au détriment d’une partie de l’autonomie financière des producteurs), contractuels (en particulier dans la définition des objectifs assignés aux opérateurs par leurs ministères de tutelle), juridiques (principe de gratuité, obligation d’utilisation de standards ouverts) et techniques (déploiement d’une infrastructure sécurisée de diffusion à haut niveau de disponibilité).

Le choix d’un modèle de gouvernance apparaît bien comme un élément structurant d’une infrastructure de données. Un certain degré de centralisation est nécessaire, ne serait-ce que pour fixer a minima des règles et des standards communs à l’ensemble des bases de données de référence.

Donc chers petits génies au travail, moi de mon coté je rentre en cours de e learning sur la protection des données et le RGPD.